la pensée en colloque, le World Wide Web, le peintre
« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards, ni patience » 1
Certaines choses surgissent à notre regard et stoppent net la course de notre corps.
Elles nous interpellent au delà de ce qui est déjà vu. Cet arrêt intérieur pose les bases d'une expérience connue et pourtant à chaque fois nouvelle, l'événement de l'intuition.
En ce qui me concerne cet évènement n'est pas singulier, et comme le dit si bien Colin Firth en regardant cette chouette s'envoler avant de mourir nu sous son peignoir :
Elles nous interpellent au delà de ce qui est déjà vu. Cet arrêt intérieur pose les bases d'une expérience connue et pourtant à chaque fois nouvelle, l'événement de l'intuition.
En ce qui me concerne cet évènement n'est pas singulier, et comme le dit si bien Colin Firth en regardant cette chouette s'envoler avant de mourir nu sous son peignoir :
a few times in my life, i've had moments of absolute clarity
when for few brief seconds, the silence drowns out the noise
and i can feel, rather than think
and the things seem so sharp
and the world seems so fresh
it’s as though it had all just come into existence
i can never make this moments last
i cling to them, but like everything, they fade
i have lived my life on this moments
they pull me back to the present
and i realize that everything is exactly the way it was meant to be 2
~
quelques fois dans ma vie, j'ai eu des moments de clarté absolue
quand durant quelques brèves secondes, le silence étouffe le bruit
et je peux sentir, plutôt que de penser
et les choses semblent si nettes
et le monde semble si neuf
comme si tout prenait vie
mais ces moments ne durent jamais
je m'y accroche, mais comme le reste ils s'estompent
j'ai vécu grâce à ces moments
ils me ramènent au présent
et je réalise que tout est exactement comme cela devrait être
Ces expériences « d'absolue clarté » m'ont profondément marquée et, très sincèrement, ce sont elles qui m'ont portée vers les arts assez jeune pour la simple et bonne raison que je voulais maîtriser ces moments pour les dépeindre aux autres, leur faire partager cette impression que je considère comme grandiose. Il se peut que mon corps sécrète de l'adrénaline dans ces moments là.
C'est en lisant certains mémoires écrits par des élèves d'autres écoles de beaux-arts, et en discutant avec certains professeurs, que j'ai appréhendé l'exercice du mémoire comme un temps de réflexion sur ma façon d'aborder le travail artistique ; une forme de pause pour mieux cerner mes motivations à la création, mes champs d'intérêts, et ce que leur rencontre peut produire.
J'aimerais dessiner les liens qui peuvent se faire entre différentes idées, notions, images ; une histoire de réseau, de connections qui font germer des inspirations et donnent le sentiment jouissif d'aperception. J'aimerais également mettre en place une autre façon d'énoncer une réflexion, qui sera plus fidèle à ma manière de réfléchir, décousue mais sensible à la puissance évocatrice des mots. Aussi ce mémoire s'organisera selon ces termes évocateurs, pêchés dans la masse de recherches abattues, vaste champ ou cloaque à vous de voir.
La forme, quand à elle, ne sera jamais exhaustive, le câblage interne n'étant jamais fixe, elle pourra prendre la forme de textes, schémas, d'extraits vidéos, le support lui-même permettra des sens de lecture multiple.
Mon point de départ sera l'oeuvre vidéo de Takeshi Murata, Untitled (Pink Dot) (2007) qui illustre bien cette idée de découverte hasardeuse et qui, avec le temps s'immisce en nous pour gagner en puissance. J'ai découvert cette pièce sur internet, lieu principal de mes investigations éparses, sur Youtube très exactement. Je ne me souviens plus de ce que je cherchais avant (si recherche il y avait) et c'était un rapport tout à fait étrange, car finalement, cette vidéo visionnée sur un écran d'ordinateur a surgi des méandres de ma navigation, sans savoir ni elle ni moi d'où nous arrivions.
Je l'ai visionnée avec curiosité, pour finalement fermer ma page internet. L'image étant consommée, je pouvais passer à autre chose. Mais, dans les jours qui suivirent, elle me revînt en tête et finit par se faire une petite place dont l'espace était à meubler. Comme une pièce à habiter, j'étais portée par l'envie de l'investir.
C'est en lisant certains mémoires écrits par des élèves d'autres écoles de beaux-arts, et en discutant avec certains professeurs, que j'ai appréhendé l'exercice du mémoire comme un temps de réflexion sur ma façon d'aborder le travail artistique ; une forme de pause pour mieux cerner mes motivations à la création, mes champs d'intérêts, et ce que leur rencontre peut produire.
J'aimerais dessiner les liens qui peuvent se faire entre différentes idées, notions, images ; une histoire de réseau, de connections qui font germer des inspirations et donnent le sentiment jouissif d'aperception. J'aimerais également mettre en place une autre façon d'énoncer une réflexion, qui sera plus fidèle à ma manière de réfléchir, décousue mais sensible à la puissance évocatrice des mots. Aussi ce mémoire s'organisera selon ces termes évocateurs, pêchés dans la masse de recherches abattues, vaste champ ou cloaque à vous de voir.
La forme, quand à elle, ne sera jamais exhaustive, le câblage interne n'étant jamais fixe, elle pourra prendre la forme de textes, schémas, d'extraits vidéos, le support lui-même permettra des sens de lecture multiple.
Mon point de départ sera l'oeuvre vidéo de Takeshi Murata, Untitled (Pink Dot) (2007) qui illustre bien cette idée de découverte hasardeuse et qui, avec le temps s'immisce en nous pour gagner en puissance. J'ai découvert cette pièce sur internet, lieu principal de mes investigations éparses, sur Youtube très exactement. Je ne me souviens plus de ce que je cherchais avant (si recherche il y avait) et c'était un rapport tout à fait étrange, car finalement, cette vidéo visionnée sur un écran d'ordinateur a surgi des méandres de ma navigation, sans savoir ni elle ni moi d'où nous arrivions.
Je l'ai visionnée avec curiosité, pour finalement fermer ma page internet. L'image étant consommée, je pouvais passer à autre chose. Mais, dans les jours qui suivirent, elle me revînt en tête et finit par se faire une petite place dont l'espace était à meubler. Comme une pièce à habiter, j'étais portée par l'envie de l'investir.
Idées d’ameublement/aménagement :
Carte euristique Untitled (Pink Dot)
Internet, vaste océan
La peinture est un jeu de l’esprit
Decay of Media Narratives
Culture de l’indistinction, le marais de Takeshi
La vidéo n'arrête pas le temps, elle le déroule
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